Comment distinguer un burn-out d’une dépression ?

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Comment distinguer un burn-out d'une dépression

Le burn-out et la dépression sont bien souvent confondus. Pourtant, ce sont deux états bien distincts, le premier étant un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes, et le second étant une maladie. Il est important de bien faire la différence, car à confondre le burn-out et la dépression, l’on risque de se tourner vers une prise en charge inadaptée et faire persister le trouble.

Le burn-out, ces signes qui ne trompent pas

Le burn-out se traduit par un épuisement professionnel, qui touche autant les employées que les managers. Le burnout est souvent lié au milieu professionnel et se traduit par un stress persistant et une fatigue intense, due à une mobilisation trop importante aussi bien du mental que du corps. Certains employeurs mettent en place des programmes de prévention du burnout en entreprise ayant pris conscience du prix économique occasionné par le Burnout.

Souvent hyperactif et perfectionniste, le sujet du burn-out ressent des difficultés à gérer son quotidien, le temps lui semble trop court pour réaliser la totalité de ses tâches. Il n’est pas question pour lui de déléguer quoi que ce soit, il veut tout faire, tout seul, et se surinvestit dans son travail.

Une personne en épuisement professionnel ne trouve plus de repos ni dans le sommeil — et souffre alors d’insomnie — sans trouver de répit. À force, il éprouve des difficultés à se concentrer, présente des pertes de mémoire, n’arrive même plus à organiser correctement ses tâches, ni même à atteindre ses objectifs, ce qui peut être une source de stress supplémentaire. Il est démotivé, devient irritable, réagit excessivement et peut passer en un clin d’œil d’un état jubilatoire à un grand abattement. Une personne en épuisement professionnel n’est plus à l’écoute de son corps qui se fatigue. Vidée de son énergie, elle ne peut plus s’acquitter de son travail, même si elle le souhaite.

 

Et la dépression, comment la reconnaitre ?

La dépression est une maladie. Elle se traduit par une grande lassitude et une tristesse permanente, alors que le burn-out engendre une grande instabilité émotionnelle. Une personne dépressive ne trouve plus de plaisir à rien, même dans les choses qu’elle appréciait auparavant. Le sujet dépressif ne trouve plus l’intérêt à faire quoi que ce soit, ni même les choses les plus simples du quotidien comme faire son lit ou sa toilette. Il est tout à fait ouvert aux aides que veut bien lui apporter son entourage, délègue volontiers les tâches qui lui incombent, contrairement au sujet en burn-out. Pour une personne dépressive, le temps semble interminable et il lui est impossible de se projeter dans l’avenir. La dépression engendre aussi de l’insomnie et peut faire naître des envies suicidaires, comme chez une personne en épuisement professionnel. Si le travail est la cause principale du burn-out, pour la dépression, tous les aspects de la vie sont concernés. Des facteurs génétiques et hormonaux sont aussi pointés du doigt dans certains cas.

Burn-out et dépression : quelles solutions ?

Se sortir du burn-out implique avant tout un arrêt du travail. Cette pause permettra au corps, mais aussi au mental de se recharger. Durant ce break, il est important de renouer avec un sommeil réparateur, mais aussi de pratiquer une activité physique, un excellent moyen pour évacuer les tensions. Il n’est toutefois pas question de s’arrêter là. Il est indispensable de comprendre les causes de l’épuisement professionnel. Cette rétrospection permettra alors d’établir les limites à ne pas franchir aussi bien au travail que dans la sphère privée, mais aussi de détecter les signes d’une récidive. Au terme de ce repos, il faut reprendre le chemin du bureau, c’est indispensable dans le processus de la guérison. Il convient néanmoins de préparer le terrain. Un entretien avec le supérieur hiérarchique ou la direction s’impose alors pour éventuellement adapter la fiche de poste.

Comme pour le burn-out, un repos est indispensable pour se remettre d’un épisode dépressif. Suivant la gravité de la dépression, le traitement peut se limiter à des consultations avec le psychiatre au moins deux fois par mois ou une hospitalisation en psychiatrie. Ce dernier recours est préconisé pour prévenir une tentative de suicide, mais aussi pour éviter de fatiguer les proches de la personne dépressive. Pour les formes de dépression graves ou moyennes, un traitement antidépresseur est généralement envisagé. En plus de la prise d’antidépresseurs pouvant être représentés par différentes classes de médicaments, les spécialistes peuvent prescrire des somnifères, surtout durant la phase aigüe.