Antiquaire et brocanteur : comment faire la différence ?

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Après le décès d’un proche ou l’acquisition d’une maison meublée, on ne sait pas toujours vers qui se tourner pour vendre les objets et meubles anciens. Faut-il faire appel à un antiquaire ou à un brocanteur ? Comment faire la différence entre ces deux corps de métier ? Nous allons voir les principaux critères qui vous permettront de savoir s’il faut solliciter un antiquaire ou un brocanteur.

Aperçu des activités d’un brocanteur

Il n’est pas rare que l’on confonde souvent ces deux professions. Pourtant, les activités que ces professionnels exercent sont de nature différente.

En effet, le brocanteur est un passionné du commerce. En général, il acquiert des objets en tout genre soit pour les revendre, soit pour les échanger. Son principal but est de revendre ses acquis dans l’intérêt de réaliser un minimum de profit.

Comme son nom l’indique, le brocanteur est le responsable d’un magasin de brocante. Son travail est accessible à tout le monde. De plus, l’exercice de celui-ci ne requiert aucune formation spécifique.

En outre, les objets en vente dans les brocantes ont rarement une valeur. Leurs activités consistent surtout à la vente des objets de faible et de valeur moyenne. Avant de partir en retraite, les antiquaires se lancent souvent dans ces activités pour écouler leurs stocks ou pour maintenir le commerce.

Description du métier de l’antiquaire

Contrairement au brocanteur, cet antiquaire à Versailles par exemple, concentre son activité sur la collection et la vente d’objet ancien. C’est un véritable passionné de l’histoire de l’art et du commerce. Les pièces rares qu’il déniche sont également revendues à des amateurs d’art. Vous l’aurez compris, les objets qu’on retrouve dans la boutique d’un antiquaire ont plus de valeur. Pour fixer leur prix, il tient compte de plusieurs critères, notamment leur ancienneté, leur rareté et leur valeur artistique.

Si le brocanteur met en vente les objets en l’état, l’antiquaire prend cependant la peine de les remettre en état et de les restaurer. Pour cela, il fait souvent appel à un ébéniste ou d’un doreur pour la restauration des pièces. Pour être sûr de l’authenticité de celles-ci, il sollicite de temps en temps  les services d’un professionnel de la culture.

Enfin, l’antiquaire est souvent en déplacement. Il assiste en général aux expositions, au vide-grenier et il fréquente même les salles de ventes afin de mettre la main sur des perles rares. Comme vous l’aurez compris, ce professionnel doit avoir certaines qualités. Il a une grande passion pour les objets de l’antiquité. D’ailleurs, il devra avoir de larges connaissances en histoire de l’art. Avant l’exercice de ce métier, l’antiquaire suit une formation pour se spécialiser. Il a aussi une curiosité aiguë et un bon sens du relationnel.

Brocanteur et antiquaire : une différence dans la façon de travailler

Pour vendre ses marchandises, le brocanteur se rend au quotidien au sein des brocantes, des marchés aux puces ou des vide-greniers. Quant à l’antiquaire, il dispose de sa propre boutique. Toutefois, il se rend fréquemment sur ces lieux pour dénicher des objets de valeur.

En outre, le brocanteur achète exclusivement pour revendre l’objet tel qu’il est. Comme la pièce a peu de valeur, il n’en tire qu’un minimum de profit. Par contre, l’antiquaire ne permet pas la vente d’objets endommagés. Pour ressortir leur valeur, il procède à leur restauration. Les articles vendus dans un magasin d’antiquité ont non seulement plus de valeur, ils sont très rares.